De tous temps, les forces de la nature ont suscité l’admiration de l’homme. Il a cherché à entrer en contact avec elles en les personnalisant, en les adorant et en les divinisant. Dans sa vie quotidienne, le plus humble des hommes esttoujours attiré par cette puissance supérieure, ce pouvoir qui le dépasse. C’est ainsi qu’il vénère les surhommes qu’il connaît, que ce soit un footballeur renommé, un grand empereur, un politicien ou un chanteur charismatiques. Mais ceux qui jouissent de cette puissance ou de ce pouvoir se montrent parfois brutaux, corrompus, ou trompeurs. En effet nombre d’entre eux ont rêvé de puissance jusqu’à ne plus vivre que pour cela et, une fois seuls au sommet de leur gloire, tendent à décevoir tant ils ne peuvent satisfaire tous ceux qui les vénèrent.
Le thème du pouvoir que nous allons explorer essaiera de conjuguer trois notions : la beauté, le pouvoir et la grâce qui ne s’harmonisent pas forcément. En Inde, où perdure la plus ancienne tradition vivante d’adoration, ces attributs définissent la Déesse. Elle est connue sous des centaines de noms différents tels Shri, Lakshmi, Radha, Saraswati, Durga, Parvati, Kali ou bien d’autres. Toutes ces déesses sont en général considérées comme des manifestations d’une Déesse Suprême, qui est perçue différemment selon les variétés de groupes religieux hindous.
Les shaktas par exemple adorent PARVATI, DURGA ou KALI et croient que la Déesse est supérieure à son époux Shiva qui ne saurait exister sans le principe féminin immanent. Selon eux c’est l’énergie féminine qui engendre inlassablement la nature, prakriti, et nourrit l’ensemble des êtres en tant que mère universelle, MATA.
SHAKTI est la Mère Divine, la puissance féminine créatrice. Par extension, la shakti désigne l’énergie dynamique féminine, le principe actif des divinités majeures de l’hindouisme, le principe mâle étant réduit à un rôle passif de semence ou d’essence.